Le concept de cette résidence secondaire de Faraya est radicalement original – si ce n’est audacieux. Le projet est élaboré à partir d’une série de contraintes « accidentelles » (construction obligatoire en retrait des abords; conservation d’arbres centenaires erratiquement distribués sur un terrain intensément boisé; etc.). Aussi, l’implantation triangulaire du chalet résulte d’une interprétation créative des données avec lesquelles le projet doit composer – ici poussées à l’extrême.
Les différentes pièces du chalet sont travaillées à la manière d’«ilots intérieurs» déposés au milieu d’un espace intermédiaire complètement vitré. Le projet joue d’illusions sur les frontières entre jardins extérieurs et espaces de vie. Ce jeu sur les transparences et les porosités est repris et mis en abîme via la réinterprétation d’une haute clôture encadrant résidence (l’objectif initial étant de l’isoler d’un voisinage légèrement incommodant). Le mur en est épaissi et transformé en une longue coursive multifonctionnelle – i.e. un espace longitudinal (en «V») tantôt ouvert (pergolas), tantôt fermé, abritant en séquence différentes fonctions d’entreposage, patios, piscine, atelier, et la maison du jardinier.
Un concept pointu – à la fine pointe du raffinement, qui trahit par ailleurs un amour et un respect absolus de la nature et de l’environnement.
{2012}
Emplacement: Faraya, Kfardebian, Liban
/ Maison de 1000 m2 sur un terrain de 6000 m2 /
Bureau: Bernard Khoury/DW5
Statut: Concept